Samuel le Bihan a accepté de répondre à quelques questions malgré un emploi du temps chargé. Rencontre avec cet acteur aux multiples talents.
N’avez-vous pas commencé en jouant dans la rue ?
Oui, j’ai commencé en faisant le clown dans la rue.
Vous souvenez-vous de votre premier rôle et pouvez-vous nous en parler ?
Oui, c’était une série réalisé par Claude Faraldo et qui s’appelait « La chaîne ». J’ y avais une scène avec Florent Pagny. Florent Pagny est un très bon chanteur, mais c’est également un très bon acteur, et il a eu le choix entre deux carrières, il a choisi la chanson.
On a pu vous voir récemment dans « Carpe Diem », comment s’est déroulé le tournage ?
Très heureux, sur la côte d’Azur, mais aussi très dur parce qu’ils me faisaient me baigner en plein hiver en faisant croire que c’était l’été ! L’eau était à 10 degrés. Et ce n’est pas que je devais y rester 5 minutes, c’était toute la journée ! C’était donc vraiment très dur, mais sinon très heureux, on a beaucoup rigolé.
Et comment est venue cette idée de « Carpe Diem » ?
Je voulais utiliser la côte d’Azur car, je trouve que ce n’est pas assez utilisé comme décor. Il y a des choses vraiment intéressantes à raconter ici, et ensuite, je voulais faire un avocat un peu décalé, qui a une revanche à prendre sur la vie, mais qui à aucun moment n’est tombé dans les grèves. Pourtant, c’est quelqu’un qui a vécu beaucoup d’injustices, mais qui décide que quoi qu’il arrive, que chaque jour qu’il passerait, seront des jours heureux. J’aime bien cet état d’esprit.
Peut-on imaginer une deuxième saison ?
Pour moi, cela serait avec bonheur, mais c’est le public qui décide. Si ça leur a plu, il y aura évidemment une deuxième saison, ce qui m’amuserait beaucoup. En tout cas, moi, j’ai bien aimé.
Va-t-il y avoir de nouveaux épisodes d’Alex Hugo ?
Oui, bien sûr, chaque année, on en fait 2 ou 3. Là, on va en tourner 3 l’année prochaine. On continue, parce que d’abord, c’est beau, c’est agréable à faire, et c’est un rendez-vous qui fonctionne très bien avec le public. Donc ça, c’est un bonheur.
Alex Hugo se passe dans la montagne, quel est votre rapport avec la nature ?
Très fort, j’ai vraiment besoin de la nature, j’ai besoin des éléments, de sentir les arbres, de sentir l’espace, de voir la couleur du ciel. J’aime bien la ville, bien sûr, parce que Paris, par exemple, est une belle ville, et j’ai aimé y vivre. Mais maintenant je vis dans le Sud et c’est une vie beaucoup plus aérée, je vois des arbres, je vois la mer, et pour moi, c’est important d’avoir ce rapport avec la nature, j’en ai besoin.
Et comment évolue votre personnage ?
Un corps qu’il ne faut pas perdre, c’est-à-dire, il a ce rapport à la liberté, qui demande aussi des sacrifices, dont une certaine solitude. Ce rapport à la justice, lui qui applique la justice des hommes, pas celle des lois. C’est celle qu’on aimerait, la justice humaine, plus humaine en tout cas, où on se lâche à sauver les gens, en plus elle est condamnée.
Ce sont les valeurs que défend Alex Hugo, et qu’il faut perpétuer, parce que ce sont des valeurs qui nous racontent, ce sont celles qu’on aimerait voir un peu plus dans la société.
Que pouvez-vous nous dire sur le tournage de « Seul »?
« Seul » raconte l’histoire d’Yves Parlier, un navigateur qui, lors du Vendée Globe 2000-2001, a décidé, contre l’avis de tous, de réparer son mât sans assistance et de terminer la course au péril de sa vie.
On était dépendant de la météo. On ne savait jamais la veille si les scènes prévues le lendemain allaient pouvoir être tournées. J’ai appris l’ensemble du scénario, mes répliques et celles de mes partenaires, par coeur, pour être prêt en cas de changement de dernière minute.
J’étais le garant de l’état émotionnel et physique de ce personnage, qui évolue au fil des jours et des galères. J’ai perdu 10 kilos en trois semaines. Je ne partageais ni les repas ni les soirées avec l’équipe. Cela m’a usé, fatigué, mais je m’en suis servi dans l’interprétation.
Pour terminer, quels sont vos projets ?
Il y a des projets à la fois de cinéma, de télé, toujours en série, qui sont à venir, mais qui n’ont pas encore été signés.
Propos recueillis par Stéphanie
Photos : France Télévisions