Vincent Lemaire : « J’incarne les 4 couleurs au travers de 4 personnages, Roger, Justine, Virginie, Bernard, que je fais vivre ! »

Dans ce nouveau spectacle humoristique aussi drôle que pédagogique, Vincent Lemaire, véritable show-man, vous partage la méthode DISC et vous aide à communiquer plus efficacement.

Mais qui est Vincent Lemaire ?

Déjà je suis un bonhomme d’1m97 donc tout en longueur, ça c’est la première chose, et je suis âgé de 45 ans. J’aime partager, transmettre des choses, notamment sur la communication, sur la conscience de soi, et si je peux faire rire les gens tout en expliquant tout ça. C’est ce qui me rend heureux dans la vie en fait.

L’humour chez vous est-il familial ?

Ah, elle est chouette cette question ! Mon père, effectivement, était quelqu’un à qui, dans certains repas de famille, on faisait appel, de temps en temps, pour raconter une petite blague. C’était aussi à lui qu’on fait appel, par exemple, lors d’un mariage et qu’il fallait animer, ou quand il fallait proposer des jeux pour mettre une bonne ambiance. On va dire qu’il devait y avoir un petit gêne qui vient de son côté, de ce côté-là, clairement.

De quoi parlez-vous dans votre spectacle ?

Je parle de communication interpersonnelle, c’est-à-dire comment les gens peuvent mieux se connaître, mieux se comprendre. Et ce au travers, finalement, d’une méthode, la méthode DISC. C’est une méthode des couleurs, où j’explique qu’il y a plein d’outils, évidemment, pour mieux se comprendre.

J’explique que ce n’est pas facile de bien se comprendre parce qu’on communique, fonctionne tous d’une façon différente. Puis on a tous vécu des loupés de communication et des heurts. Et c’est à partir de là, que j’explique la méthode.

En l’occurrence, cette méthode s’appuie sur 4 profils de comportement qu’on a toutes et tous à l’intérieur de nous, et qui sont représentés par 4 couleurs, le rouge, le jaune, le vert et le bleu. Et moi, j’incarne les 4 couleurs au travers de 4 personnages, Roger, Justine, Virginie, Bernard, que je fais vivre. J’explique à un point aux gens que finalement, à vous de reconnaître chez vous dans quelle proportion vous avez ces personnages en vous.

On a les 4 personnages en nous, mais ils ne prennent pas les commandes de la même manière chez les uns et les autres. C’est ce qui fait nos différences finalement, un peu de communication, en tout cas avec cette méthode.

Et quelles caractéristiques représentent les couleurs ?

Alors, si on devait résumer, pour le faire quand même assez rapidement, ça prend un peu plus de temps.

Le rouge, c’est le fonceur, qui a des objectifs, qui se challenge, qui va aller vite, qui parle fort, c’est celui que s’il tombe, il se relève. C’est parti, on enchaîne. Il n’est pas trop dans les détails, il est beaucoup dans l’action. Voilà, ça c’est le rouge, donc le spectacle, c’est Roger.

Le jaune, on est plus dans quelqu’un de créatif, d’enthousiaste, d’optimiste, qui va convaincre, qui va embarquer, c’est celui qui est très aussi, on va dire, solaire, c’est pas le mot d’ailleurs, la couleur qui a été choisie. C’est aussi celui qui aime bien rire, qui aime bien déconner, qui aime bien sortir. Il est beaucoup dans la relation, il faut qu’il rencontre régulièrement des gens qui se marrent et qui s’amusent. Voilà, ça c’est plutôt le jaune.

Le vert ou la verte, c’est pas un genre évidemment, je dis le ou la, peu importe, c’est quelqu’un d’un peu plus introverti, plus calme, plus doux, plus posé, qui est à l’écoute des autres, qui est aussi dans la relation, mais il va se mettre un peu plus facilement en retrait. C’est une personne qu’on va dire aussi loyale, fidèle, qu’on peut compter sur elle, si on lui demande un coup de main pour accrocher un cadre, il vient et il refait carrément toute la rénovation de la maison. C’est quelqu’un qui aime le travail, bien fait, bien fini, mais qui n’aime pas trop les changements, dont il n’est pas trop fan. Voilà déjà ce que je peux dire pour le vert.

Et enfin, le bleu, on est dans quelqu’un d’organisé, de structuré, de processé, qui aime bien qu’on respecte les horaires, qu’on respecte les ordres du jour dans une réunion, qui fait des rétro-planning pour être sûr d’être à l’heure, c’est hyper important pour lui d’être à l’heure. Il aime bien les mots précis quand on explique quelque chose. Il veut que ce soit précis et aussi, c’est quelqu’un qui, on pourrait dire, aime bien le travail pas à pas, une étape à la fois. Voilà grosso modo les quatre persos.

Votre métier ne vous attire pas à inspirer votre spectacle ?

Forcément d’avoir massé des gens, quand on s’occupe d’eux au niveau du corps, pendant le massage, forcément ils parlent et notamment beaucoup de ce qui leur pose problème. Moi, j’ai la croyance qu’il y a beaucoup de maladies, de problématiques physiques qui sont en lien avec ce qu’on vit aussi au niveau
émotionnel et de ce fait, je dirais que mon métier de kiné m’a donné envie de m’intéresser au fonctionnement des gens. Il m’a également donné envie d’aider les gens à mieux communiquer, à mieux s’exprimer.

Vous venez de faire le Zénith, comment était-ce ?

C’est une expérience à part, c’est vraiment quelque chose, c’est la première fois que je vivais une très grande scène comme ça, mis à part en tant que spectateur. On va dire le volume et le côté grand, que ce soit de la salle, le nombre de personnes, que ce soit de la scène aussi, ça a été vraiment une expérience à part.

Pour être très honnête, moi j’ai eu peur, j’avais des peurs avant, en ce sens où je me disais, comment, alors j’ai déjà fait des salles à 1500 personnes, mais là je n’avais jamais fait autant. Comment est-ce que je vais réussir à embarquer tous ces gens-là pendant une heure et demie, donc il y avait des peurs. Au final, je suis heureux de l’expérience. Déjà, je tiens à dire que j’ai vraiment la sensation que c’est un travail d’équipe, c’est-à-dire qu’en fait, les gens ne voient évidemment que la vitrine à la fin pendant une heure et demie où je suis sur scène. Mais on a eu un boulot avec toute l’équipe, comme en couleur, avec la production, tout ça, pour créer justement, et en arriver là, ce qui est vraiment énorme. Il y a donc une sensation de fierté d’équipe, et de se dire, les gens, ils se sont déplacés, ont payé leur place, et bien je pense qu’ils ont passé vraiment une belle soirée, et cela me rend vraiment joyeux. Voilà un peu comment cela s’est passé.

Et allez-vous venir présenter votre spectacle à Belgique ?

Alors, moi j’avoue, comme je vous dis, mon régisseur est belge en plus, donc en l’occurrence, moi je suis un amoureux de la Belgique. J’ai fait beaucoup de formation en développement personnel quand j’étais en Belgique, donc je connais vraiment bien la Belgique, et j’aime. Au tout début, il y a 5-6 ans, on avait fait un petit peu avec. En fait, on a une version pour les entreprises, et une version spectacle pour le grand public. On joue maintenant dans les théâtres, mais au tout début, quand on avait encore cette version entreprise, on l’avait jouée 2-3 fois, je crois, en Belgique, et voilà. Bon, pour l’instant, avec la production, on ne l’a pas encore, je dirais, actée, mais pour moi, ça fait partie de la suite logique, et clairement, ça me fait plaisir. En plus je trouve que le public belge est génial, il est un peu comme les gens du Nord, il est super accueillant, il est bienveillant, et puis il aime se marrer aussi, tout simplement.

Pour conclure, vous n’êtes pas qu’humoriste, mais aussi conférencier de « com’en couleurs ». Pouvez-vous nous en parler ?

Effectivement, à l’origine, c’est une conférence, certes un peu humoristique quand même, qui se joue dans les entreprises. Elle continue de se jouer dans les entreprises, c’est-à-dire que moi, je vais dans les conventions, les séminaires des grandes entreprises, et je propose donc de parler encore du même sujet, qu’on va dire beaucoup plus orienté business, beaucoup plus orienté collaborateurs, entreprises. Je le personnalise selon l’entreprise où je vais. J’interviewe en amont, le DRH ou le boss, et donc là, ça s’apparente un peu plus à une conférence dans le sens où je suis vraiment encore plus dans la pédagogie. Donc oui, il y a ce côté-là un peu conférencier. Là où on va dire le spectacle en public, c’est vraiment un one-man show, c’est un show, on se marre, bien sûr, on apprend des choses en plus, mais c’est surtout là, on est là pour passer un super moment et se marrer.

Propos recueillis par Stéphanie

Photos : Kobayashi