Alain Llorca : « Il ne faut pas hésiter à venir à Liège, ça sera un concert de fiesta, de joie, de bonne humeur, de partage musical et émotionnel ! »

Bassiste et chanteur du groupe Gold, Alain Llorca nous invite à faire un bond dans le passé au cœur des années 80, samedi 14 décembre au Country Hall de Liège . Il sera présent sur le plateau de Ambiance 80.
Les tubes de Gold : on les connaît par cœur et on se plait à les chanter à tue-tête en soirée.

Vous êtes le bassiste et le chanteur du groupe GOLD, mais n’avez-vous pas commencé bien avant l’aventure de GOLD?

Oh, si, bien avant, oui. J’ai commencé à faire mes premiers bals, j’avais 14 et 15 ans, adolescent, j’étais encore au lycée. C’est là où j’ai commencé à me produire sur scène avec quelques orchestres et groupes du coin de ma région. Je suis rentré chez GOLD en 1983, j’avais 29 ans.

Justement, l’aventure GOLD n’a-t-elle pas ensuite commencé avec « Un peu plus près des étoiles » ?

Oui, le groupe existait déjà, moi je n’y étais pas, mais ils avaient déjà fait un album dans une maison de disques qui était produit par le studio Condorcet de Toulouse et Jacques Cardona, qui était le producteur initial de GOLD.

J’ai rejoint le groupe quelques années après cette parution d’album. Nous avons enregistré  » Un plus près des étoiles » dans les mois qui ont suivi.

« Ville de Lumière » a une résonance particulière aujourd’hui avec tous les conflits dans le monde.

Oui, cette chanson a une histoire un peu particulière parce qu’au départ, on ne devait vraiment pas parler de ce thème d’une ville en guerre. Au départ, on parlait d’une histoire d’amour, qu’une fille devenait femme.

C’était Fille de Lumière, et puis le chanteur n’en a pas voulu, il ne sentait pas du tout ce texte. Le parolier a donc revu sa copie, et au lieu de mettre fille, il a mis ville. Et puis c’est parti sur ce thème-là, Ville de Lumière, une ville en guerre. C’est comme ça qu’est né le texte de Ville de Lumière.

Et quelles sont vos Villes de Lumière à vous ?

Oh là là ! Paris déjà, c’est vrai que j’y vais de moins en moins, mais j’aime bien y passer quelques temps. Je n’y reste pas longtemps car j’ai hâte de retrouver mon sud-ouest natal. Après, j’aime aussi Lyon. Et puis Bordeaux bien sûr, comme je ne vis pas loin.

Et puis Cahors, ma ville natale, où j’ai passé toute mon enfance, mon adolescence et une majeure partie de ma vie. J’ y ai encore de la famille, mes amis, mes enfants, j’en ai 2 sur 3, ils sont toujours dans le Lot. Et donc Cahors fait partie de ma ville de Lumière.

Imaginiez-vous un jour que toutes les générations allaient reprendre avec vous les tubes lors de vos concerts ?

Non, non, pas du tout, et c’est ce qui me surprend agréablement de jour en jour, de mois en mois, et d’année en année. Quand nous faisons des concerts et que je vois des gosses de 10 ans qui chantent « Capitaine abandonné », je pense que c’est la vraie récompense. Presque 40 ans après, on s’aperçoit qu’on touche encore une troisième génération. C’est inouï, inespéré, fabuleux, et franchement c’est la deuxième cerise sur le gâteau comme je dis. Mais on ne s’y attendait pas du tout, vraiment pas non.

Et qu’est-ce qui vous pousse à remonter sur scène à chaque fois ?

Ben ça, justement, c’est de retrouver d’abord les gens de notre génération, ceux qui ont connu Gold au temps des gros succès, et puis ces générations qui arrivent, qui suivent et qui viennent aux concerts, c’est ce qui me motive.

Et tant que je verrai cette énergie et ce bonheur dans les yeux qui brillent des gens, les sourires des gens en bas, et que ma santé surtout et ma voix me le permettront, je continuerai.

Soprano a repris « Un peu plus près des étoiles », que pensez-vous de cette reprise ?

Je suis un peu mitigé car c’est évidemment une très bonne production, vu qu’il a quand même les moyens de le faire au niveau du budget. Il a fait un clip fabuleux mais après, artistiquement et musicalement, ce n’est pas trop ma tasse de thé, je ne suis pas fan à 100%, mais je reconnais que c’est une belle idée qu’il a eue de reprendre un peu ce thème-là pour en faire cette reprise.

Qu’est-ce qui fait que les musiques de Gold restent éternelles dans le temps ?

Je ne sais pas, je ne peux que m’en réjouir, je pense qu’il y a une recette qui fait qu’on avait le souci de la mélodie, du refrain imparable, des textes qui avaient du sens, des beaux arrangements, du son particulier de groupe. On nous prenait pour un groupe français-californien, entre guillemets. Souvent, on nous disait que nous étions les « Toto » français. C’était un très très bon compliment pour nous car j’adore ce groupe. C’est ça peut-être qui a fait notre succès, mais c’est compliqué à expliquer parce qu’on n’a pas les recettes justement, si on avait les recettes, on ne ferait que des tubes depuis longtemps.

Vous allez être en concert en Belgique, comment trouvez-vous le public belge ?

Magnifique, fabuleux, extraordinaire, ils chantent tout, nous sommes toujours accueillis à bras ouverts. J’ai de très très bons souvenirs de tous mes concerts en Belgique, et je suis vraiment content d’y revenir samedi, ça va être un show un peu écourté parce que c’est un gros plateau d’artistes. Je ne peux pas faire le show Gold en entier car sinon on se coucherait à 3h du matin. il y aura le plateau d’artistes avant nous, avec mes copains, Léopold Noir et vous, Plastique Bertrand, Raft, Julie Pietri et j’en passe. Nous, nous (mon équipe et mes musiciens) arrivons et nous faisons un mini set de 30 minutes avec tous les tubes de Gold.

Et que diriez-vous aux personnes qui hésitent encore à venir voir le concert ?

Mais il ne faut pas qu’ils hésitent car ça va être un concert de fiesta, de joie, de bonne humeur, de joie de vivre, de partage musical et émotionnel. Chaque fois qu’il y a un plateau d’artistes c’est toujours la fête, les gens n’arrêtent pas de chanter vu qu’ils connaissent tous les tubes de tous les artistes. Je suis quand même ravi car j’ai la chance et le privilège d’aligner tous les tubes de Gold, et ça c’est super.

Pour terminer, auriez-vous des conseils à donner à des jeunes artistes qui voudraient se lancer dans la musique ?

Oh là, ça serait prétentieux, mais je veux dire, ne jamais rien lâcher, quoi qu’il arrive. Je suis passé par des périodes aussi creuses, très creuses même, mais c’est toujours la musique qui m’a sauvé, sans pour autant chercher le succès. Le fait d’intégrer le groupe Gold, c’était même pas calculé, ça s’est fait comme ça au hasard des rencontres, et j’envisageais même pas d’avoir une carrière à succès, puisque mon but suprême c’était de pouvoir vivre de ma musique. Même à mon niveau, au niveau des groupes de bal et tout ça, il y a eu le succès, donc ça s’est monté d’une marche comme on dit, mais après voilà, si le jeune est passionné, il faut qu’il continue. Je sais que ce n’est pas toujours facile, car il faut gagner sa vie, et ça c’est pas évident, mais voilà, c’est la passion souvent qui l’emporte.

Propos recueillis par Stéphanie

Photos : Alain Llorca