Vanessa Matagne : « Je présente la météo sur LCI depuis un an et j’ai comme projet d’y rester encore ! »

Ancienne personnalité de RTL-TVI, Vanessa Matagne est depuis le 8 janvier 2024 présentatrice météo de la matinale sur LCI. Rencontre avec notre sympathique compatriote.

Cela fait un an que vous êtes à LCI. Comment avez-vous vécu cette transition ?

Au début, j’étais très stressée par l’idée de changer de vie, de travail, de pays. Au final, je pense que ça faisait à peine quatre jours qu’on était ici quand le boulot a commencé et qu’ils m’ont directement incluse au sein de l’équipe. Il y a eu directement une super ambiance.
Tout s’est super bien déroulé. Au début, on était dans un petit appartement à Neuilly qu’une de mes collègues belges m’avait prêté.

C’était un quartier un peu de transition, encore assez vert, très calme. Et Alistair n’était
pas encore à l’école, donc c’était très facile d’effectuer ce changement, entre guillemets, de
pays. Mon mari continue d’avoir des activités en Belgique et moi aussi. Je crois que c’était le
meilleur moment pour qu’un tel événement se produise, le 8 janvier 2004.
Au début, c’était un contrat de 6 mois, donc dans ma tête, c’était parti pour 6 mois, en
espérant évidemment plus, mais sans vraiment faire de projet plus loin, puisque je ne savais
pas du tout comment ça allait se passer, c’était que le début. Puis tout s’est tellement bien
passé, tant de mon côté que du leur, que c’est renouvelé, et là, on a changé de quartier. On
est dans le sud de Paris, à Malakoff, qui est très sympa, très familial, avec mes collègues qui
sont à proximité, puisque c’est un peu ma vie sociale, mes collègues avec leurs enfants qui
vont dans la même école que mon fils.
Et voilà, tout s’est arrangé en fait, tout a été très fluide.

Lors de votre arrivée, avez-vous été encadrée par des présentateurs de la chaîne ?

Oui, quand je suis arrivée, j’ai eu plusieurs jours de formation avec les présentateurs de la chaîne, avec une rencontre également avec Evelyne Dhéliat, qui m’a, comment dire, présenté l’entreprise, présenté le travail et avec qui j’ai longuement discuté. J’ai eu en
parallèle des formations chez Météo France. Cela reste de la météo, mais c’est quand même une organisation différente de la Belgique, et un pays beaucoup plus vaste, donc j’ai dû bosser.

Maintenant, quand je regarde la météo en Belgique, je me dis, waouh, c’est tellement stylé, car ici, c’est immense, les départements, les régions, les différents types de climats, de reliefs, tout ce qu’on ne connaît pas spécialement en Belgique. Tout ça, évidemment, j’ai bossé avant de commencer sur LCI, déjà lors des castings, et j’ai bossé encore davantage la semaine ou les deux semaines avant de réellement commencer sur la chaîne.

Lors de vos présentations, ne vous arrive-t-il pas de parler des problématiques climatiques ?

Pas dans la présentation des bulletins météo même, mais par contre, je suis régulièrement sollicitée pour intervenir dans les journaux, ou dans les focus en plateau avec les experts. Quand il y a un phénomène météo qui se produit, j’aborde le sujet et ils me sollicitent afin d’apporter mon éclairage.

Par exemple, aujourd’hui, on a parlé de neige industrielle, ils m’ont demandé de venir en dire un petit mot.

Pourquoi avoir choisi de vous orienter vers la météo ?

Alors, ça, c’est une question de circonstance et d’opportunité, si je puis dire, car de base, j’étais trois ans de relations publiques à Namur, en route-école, et puis j’ai bifurqué, j’ai fait une passerelle en journalisme à Louvain-la-Neuve. Et au début, je m’orientais vraiment vers le journalisme pur et dur. J’avais même eu des spécialisations pour le journalisme sur le conflit israélite-palestinien, donc j’étais vraiment là-dedans.

Et à la fin de ma formation, à Louvain-la-Neuve, à l’école de journalisme de Louvain-la-Neuve, où il y a des stages qui sont organisé et j’ai fait un stage chez Canal C, la Télé Namuroise, et un stage sur Bel-RTL. Et les deux stages se sont très bien passés, sur Bel-RTL, durant mon stage, je faisais du journalisme pur et dur, mais à la fin de mon stage, ils m’ont proposé, comme ils aimaient bien ma voix et que je m’entendais bien avec l’équipe, ils m’ont proposé de faire l’info-trafic en même temps que mes études, puisque je n’avais pas terminé mon formation. J’avais des petits jobs d’étudiant à droite à gauche pour payer mes études, notamment dans la restauration.

Ce n’était pas ce qui me plaisait le plus, et là, c’était un job d’étudiant qui, du coup, était en plein dans mon milieu, puisque j’allais avoir un pied au sein même de l’entreprise RTL. C’était génial pour moi, et je l’ai accepté. J’ai terminé mes études en même temps que de travailler en faisant l’info-trafic RTL Mobilité.

Et puis, ils m’ont proposé de m’engager après être diplômée, ce que j’ai accepté en me disant que c’était un poste rempli, et que le principal, c’était déjà d’avoir un pied dans la voie, et qu’à un moment donné, une opportunité se présenterait pour faire du journalisme. Sauf que ça s’est tellement bien passé au poste de RTL Mobilité que je suis restée là deux ans, je pense. Et puis, Christian Depaepe, qui, à l’époque, présentait la météo sur Bel RTL, a changé de fonction.

Il est repassé animateur, donc le poste météo se libérait, et mes supérieurs se sont dit que c’était très sympa de combiner la même voie pour RTL Mobilité et la météo. Ils m’ont donc demandé si cela ne m’ennuyait pas de faire la météo, et moi, j’étais très contente. Ça me faisait de l’antenne en plus.

Et puis, c’était très sympa. En gros, j’étais la voix info presque du matin. Les années ont passé, je suis restée là comme ça, à faire la mobilité météo à la radio de Bel -RTL pendant cinq ans, je pense.

Et un jour, il y a eu un casting pour présenter la météo à la télé. Je me suis dit, en fait, ça pourrait être pas mal aussi de tester ma chance en télé. J’ai donc passé le casting et j’ai été retenue.

Et puis, comme ça, je me suis doucement détournée du journalisme traditionnel, si je peux dire ça, pour me focaliser sur la météo. J’ai eu des formations avec l’IRM, avec Sabrina Jacob.

Et petit à petit, je suis venue ce que certains appellent une expérience météo. En présentant, évidemment, juste ça. Et puis, voilà.

Puis, un jour, LCI m’a contactée pour me parler d’un casting. Et je me suis dit, c’est assez logique. Pourquoi pas? Pourquoi pas tester? J’ai vu déjà le casting, voire par curiosité. Et, au final, je suis là.

Selon vous, qu’est-ce qui fait que la France vienne chercher les présentateurs météo belges ?

Non, mais alors, c’est un mystère. Je ne sais pas.

Je ne sais vraiment pas. Mais quand je me suis présentée au casting, il y a un peu plus d’un an, c’était à LCI. Il y avait aussi d’autres candidats que je n’ai pas rencontrés.

Puisque moi, comme je venais de la Belgique et qu’il a fallu s’adapter à mes horaires, je suis venue, je crois, à des moments différents que les autres. Je n’ai donc croisé personne. Mais ils m’ont dit qu’il y avait eu d’autres candidats.

Et je suppose que c’était des candidats françaises. Je n’en ai aucune idée. Je ne sais pas. Franchement, je ne sais pas. Je n’ai pas de réponse à la question.

Comment se déroule une journée de travail pour vous ?

À part un réveil piquant, tout d’abord, aux alentours de trois heures du matin. Ça dépend s’il y a beaucoup d’actus. Je vais me lever un peu plus tôt.

S’il y a un peu moins d’actus, je me permets de traîner un quart d’heure de plus au lit. Et puis, je me prépare et j’arrive à LCI.

J’ouvre l’ordinateur, Météo France. J’analyse un petit peu la situation du jour. Je traite les médias, les différents médias météo, pour voir un peu ce qui se passe dans le monde. Ensuite, j’ai une réunion avec Météo France où on aborde la situation météo du jour sur l’Hexagone. Après, je traite mes cartes et les prépare.

Je cherche toujours une image à diffuser au sein de la météo pour chaque bulletin, chaque demi-heure. Je fouille un peu sur Internet, sur tous les sites dont on dispose. Et bien souvent, je dirais en moyenne une ou deux fois par semaine, j’interviens dans les journaux ou dans les focus sur le plateau sur un sujet météo, que ce soit concernant la France ou concernant le reste du monde.

Je suis là pour préparer ces différents sujets, voir avec l’infographie s’il n’est pas possible de faire telle infographie si c’est un sujet technique. Et puis, trouver des images, que cela soit des archives ou des images en temps réel. Ensuite, la matinale commence à 5h57, avec les premières météo.

Puis, tout s’enchaîne jusqu’à 9h. A la fin de la matinale, bien souvent, on a un petit briefing, pour voir ce qui a été, ce qu’il faudrait améliorer ou autre. Ensuite, chacun rentre chez soi.

Pour terminer, aurions-nous l’occasion de vous revoir sur une chaîne belge ?

Ben, écoutez, ça, je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. Pour le moment, je suis ici.

Ça fait un an et, tout se passe très bien. Et voilà, j’ai pour projet de rester encore, même si, évidemment, je continue d’avoir énormément d’activités en Belgique, mais cela ne concerne pas les médias audiovisuels. Pour le moment, je n’en ferai rien.

Peut-être qu’un jour, je repartirai en Belgique. Quand je dis que je repartirai, je n’aime pas dire ça, parce qu’encore une fois, je reste belge. Et on est deux jours domiciliés en Belgique.

On est très souvent en Belgique, etc. Mais je veux dire en termes de travail et de scène. Là, pour le moment, toute ma carrière a été orientée par des opportunités que j’ai suivies.

Donc, à voir dans l’avenir. En tout cas, pour le moment, ce n’est pas du tout prévu, parce que tout se passe très bien.

Propos recueillis par Stéphanie

Photos : Mélina Gaudrée / TF1