Juliette Plumecocq-Mech est une grande comédienne française. Que ce soit au théâtre ou devant la caméra, Juliette ne laisse personne indifférent ! Rencontre avec cette artiste aux multiples talents.

Mais qui est Juliette Plumecocq-Mech ?
Moi.(rires) Une actrice, une comédienne.
Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de vous tourner vers une carrière artistique ?
Quand j’étais à l’école, il y avait un comédien, metteur en scène, poète, qui était en permanence dans les locaux et qui nous faisait travailler, pour que l’on soit plus à l’aise en français, etc.
On avait travaillé sur des textes de Racine, et cela m’avait beaucoup plu. Juste après, il y a une jeune femme dans la cour qui m’a demandé de lui donner la réplique pour faire le concours du conservatoire et j’ai dit oui. Je me suis donc retrouvée au conservatoire avec elle, et j’ai demandé au jury de passer le concours, je l’ai passé et j’ai été reçue.
Vous avez une longue carrière au théâtre, aimeriez-vous en refaire comme avant ?
Maintenant, je suis un peu fatiguée du théâtre. J’ai vraiment adoré les 35 ans que je viens de passer au théâtre, mais je crois que j’ai un peu abusé, que j’ai passé beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps de travail et de vie pour le théâtre, et que j’ai oublié un peu de prendre du temps pour moi.
Et ce que j’aime beaucoup avec l’image aujourd’hui, c’est que ça me donne un peu plus de temps libre pour pouvoir vivre, tout simplement. Donc, un peu moins de théâtre cette année. Il y aura 5 représentations l’année prochaine, mais c’est tout. J’avoue que là, pour l’instant, je fatigue un peu.

Vous tournez beaucoup pour la télévision, qu’est-ce qui vous plaît dans ces tournages ?
Tout, la découverte, la rencontre, l’exigence, que j’aime, qui est la même que pour le théâtre. C’est agréable de faire plein de rencontres différentes. Ici, j’ai la chance de rencontrer de nouvelles équipes très souvent. Cela est donc extrêmement joyeux.
Qu’aimez-vous dans les feuilletons policiers ?
Ce que j’aime bien, c’est être tellement loin de moi. J’ai tellement rien à voir avec ces personnages que ça m’amuse beaucoup.
En fait, c’est tout aussi créatif qu’au théâtre. Et ce sont des gens très, très loin de moi, des personnes et des personnalités très loin de moi. Je me dis, mais comment faire pour rendre cette série intéressante, excitante, pétillante pour que le spectateur ait du plaisir.
Que voudriez-vous dire sur Bateau ivre ?
Il se trouve que j’ai croisé Pierre-Éric, un compositeur de musique qui est en train de composer la musique sur le Bateau ivre. Il m’a donné un retour comme il a vu le pré-montage. Il a trouvé ça extrêmement intéressant.
Moi, j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé. Ça va être un long-métrage du point de vue des éducateurs à Marseille, dans une cité. Il y a les méchants, les gentils et la police.
A la lecture du scénario, c’était extrêmement touchant.
Les jours de tournage qu’on a eu ensemble étaient extrêmement intéressants.

Et sur l’Instinct et Un dimanche de chasse, que diriez-vous ?
Alors, pour l’Instinct, on lance une nouvelle collection que vous avez eu la chance de voir en Belgique. Il y avait déjà eu la pilote il y a 2-3 ans avec une autre actrice dans une autre région. Et là, maintenant, ils décident de s’implanter sur Lyon et les alentours avec Christopher Bayemi qui est mon partenaire sur la collection.
Les autres personnages seront des rencontres. C’est une équipe extrêmement touchante. Les gens sont fantastiques, bienveillants, joyeux, travailleurs. On a eu la chance d’avoir David Morley à la réalisation du premier et Corinne Bergas pour la réalisation du deuxième. J’avoue que c’est un bonheur. L’image est parfaite aussi. Après, il va falloir que cela soit diffusé et que le public y accroche.
J’ai l’impression qu’on a un peu, pour l’instant, réussi le début du pari. Je suis très très fière de cette nouvelle collection et j’ai hâte que le public français la découvre.
Pour un dimanche de chasse, je suis arrivée sur le projet assez tard car je travaillais sur d’autres choses.
C’est assez choral dans l’écriture. Je pense qu’on ne va pas suivre une personne du début à la fin. On va suivre plusieurs petites familles. J’attends de voir. Je pense que cela va être très joli aussi.
Alors, pouvez-vous nous parler de votre participation dans Cat’s Eyes ?
Alors, Cat’s Eyes a été diffusé à la rentrée aussi. C’était la belle découverte, parce que je n’avais pas eu le temps de revoir les projections d’équipe.
Avant que ce soit diffusé auprès du public, on a des diffusions d’équipe, des projections d’équipe. Et on découvre les images qu’on a tournées ensemble.
C’était une super aventure. J’avais rencontré Alexandre Laurent, le réalisateur, au Festival de la Rochelle. Je lui avais dit à l’époque qu’on travaillerait bien ensemble. Et puis, on s’est dit, ok, on fera ça et il m’a fait la proposition.
La rencontre avec MB14, avec Cindy, qui sont mes deux partenaires policiers dans la série a été assez formidable. MB14 est un garçon adorable. Vraiment adorable.
Et toute l’équipe d’Alexandre Laurent est incroyable. Avec Camille, avec Carole, c’était vraiment, vraiment, vraiment une très, très, très belle aventure, complètement dingue.
Alexandre est un réalisateur pure, qui kiffe, est pétillant et est joyeux. C’était extrêmement joyeux. Et du coup, voilà, on part sur la saison 2. J’espère que toutes les dates vont bien se positionner pour que je puisse faire la suite.
Vous n’arrêtez plus de tourner, avez-vous encore le temps pour un hobby ?
Oui. Mon hobby, c’est de faire du ratafia. J’habite à la campagne et c’est mon grand hobby et j’aime refaire des fauteuils.
Faites-vous toujours de la radio ?
Oui, je fais toujours de la radio. D’ailleurs, tout à l’heure, je vais raccrocher avec vous et j’irai en enregistrement pour un podcast à Arte Radio, dans lequel j’ai un personnage récurrent et je m’amuse beaucoup avec cela, avec toute l’équipe de création. On s’amuse beaucoup. J’adore ça, je suis une fan absolue. C’est un truc d’enfance. J’écoutais les programmations radio quand j’étais petite, vraiment petite, et puis avant même la télévision, c’était plutôt mon support de prédilection, et maintenant, le théâtre, la radio, je suis fan absolue.
Pour terminer, que pouvez-nous vous souhaiter ?
Eh bien, c’est gentil de poser la question. Vous pouvez me souhaiter que cela se passe bien pour l’Instinct et que la diffusion soit pour bientôt.
J’espère que ça va bien se passer et que cela va continuer, et puis de beaux projets, pour que tout aille bien.
Propos recueillis par Stéphanie
Photos : Lisa Lesourd