Le 30 mars, la RTBF diffusera Meurtres aux Marquises avec dans l’un des rôles principaux,Sara Mortensen. Rencontre avec cette très sympathique comédienne qui incarne Astrid dans Astrid et Raphaëlle.

On vous connaît surtout pour votre rôle d’Astrid dans Astrid et Raphaëlle, mais qui est Sara Mortensen ?
Ecoutez, c’est compliqué comme question. Je suis une femme indépendante qui, quand je ne tourne pas, je suis à 4000% maman, même si mon fils est grand. Je fais les courses, à manger, la vie qu’on se doit de faire quand on a un enfant, et je suis passionnée d’animaux. Quand je ne tourne pas, je suis entourée des animaux, pour mon plus grand bonheur.
Vous avez joué dans plusieurs pièces de théâtre. Le théâtre est-ce définitivement fini ?
Ce n’est pas définitivement fini. En fait, j’ai effectivement commencé par les planches et ensuite, j’en suis venue beaucoup à la télé. C’est vrai que, quand on est dans des quotidiennes, c’est plus compliqué de jouer au théâtre. En revanche, là, je ne peux pas en parler, mais je devrais aller taper des planches dans pas très longtemps, je pense l’année prochaine. Enfin, 2026 devrait être une année où je retourne au théâtre.
Si je ne m’en trompe pas, vous avez commencé à la télévision avec Paris Enquêtes Criminelles. Que pouvez-vous en dire ?
Qu’est-ce que je peux en dire ? Que j’ai eu une journée de tournage et que c’est sur ce tournage que j’ai rencontré le père de mon fils.

Que retenez-vous de votre participation dans Plus belle la vie ?
Ce que je retiens ? Je retiens que c’est une merveilleuse école d’apprentissage.
J’en retiens des amitiés pour la vie et une aventure qui a duré 7 ans. 7 ans c’est un cycle, donc cela a été une grande partie de ma vie. J’en retiens que des jolies choses de Plus belle la vie.
Et que diriez-vous sur l’Abîme ?
L’abîme, ça a été une expérience génialissime. C’est là où j’ai rencontré pour la première fois François Velle, le réalisateur, et qui est juste pour moi, vraiment un être extraordinaire, qui sort de l’ordinaire. C’est quelqu’un de très cultivé, de très doux, de vraiment à l’écoute des gens. J’y ai aussi retrouvé Rodolphe Chauvin, qui est mon premier assistant, que j’avais rencontré sur Duo des années avant à Marseille et qui est un ami génialissime.
Quelle fut votre réaction lorsque l’on vous a proposé le rôle de Astrid ?
C’est mon agent, Sophie Lemaitre qui lit ce qui arrive et quand Sophie a lu, elle a dit : « c’est pour toi ». Sophie a un regard sur moi-même que je n’ai pas car moi, jamais je ne me lève un matin en me disant, ça c’est pour moi. Je lui ai fait confiance. Mais après, j’ai eu peur car si je me plantais, c’était le plus grand raté de ma carrière. Cela aurait été catastrophique si je trahissais des gens concernés de près ou de loin par le spectre autistique. Cela m’a donc fait très peur, et en même temps, c’est le plus beau cadeau de ma vie car ce n’est pas tous les jours qu’on a un rôle de composition comme cela à nous.
Et comment avez-vous fait pour interpréter votre personnage ? Cela n’a pas dû être facile ?
Je ne sais pas si je le fais bien ou mal, ce n’est pas à moi d’en juger, en revanche je suis extrêmement concentrée quand je joue Astrid. Je suis comme sur un fil, c’est un peu un travail d’équilibriste. J’ai beaucoup observé, beaucoup écouté, beaucoup lu. Je me suis beaucoup renseignée, me suis immergée. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour être le plus juste possible, après si j’y arrive ou pas, ce n’est pas à moi de le dire.
Si vous deviez changer quelque chose à votre personnage, que changeriez-vous ?
Je ne sais pas, elle change, elle évolue avec le temps, entre le pilote et la saison 6, c’est plus tout à fait la même Astrid, même si elle reste fidèle à ce qu’elle est.
Je ne sais pas si moi, j’aurais envie de changer quelque chose à Astrid, je me sens très honorée déjà d’être Astrid. C’est Astrid qui m’a choisie et je trouve cela extraordinaire de cohabiter avec elle la moitié de l’année. Moi je ne changerais rien à Astrid, j’ai souvent dit que si j’avais su que ce n’était pas juste un mystère, j’aurais peut-être moins fait de choses physiques car cela m’épuise, mais en même temps non, je crois que je ne changerais rien.
Et vous attendiez-vous à un tel succès pour la série ?
Non, je ne fais pas ce métier pour le succès, moi ce que j’aime, c’est le tournage.
Après, je regarde très rarement car le montage ne me regarde pas.
Non, je n’y pensais pas du tout, mais quel bonheur, c’est quand même exceptionnel que cela ait un tel succès. Ici, je reviens d’une promotion au Japon, et il y a eu un meeting où ils ont repassé des scènes que les fans avaient choisies. J’ai eu une sorte de rétrospective accélérée de la série et j’ai regardé car je la regarde très peu. Je comprends que les gens soient attachés à ce duo et à cette série car c’est quand même une série qui est de très bonne facture au niveau de l’image, de la production, de l’écriture et les personnages sont hyper attachants.
Avez-vous une anecdote de tournage à raconter ?
Qu’est-ce que je peux vous raconter ? Je peux vous raconter deux trucs. Quand on tourne dans le bureau du commissaire avec Jean-Louis Garçon, c’est, je ne sais pas pourquoi, systématiquement des fous rires. On rit tellement que Jean-Louis finit tout seul, c’est-à-dire qu’il se donne la réplique car nous, on n’est plus capables de parler tellement on rigole. Et le deuxième fou rire mémorable, c’est avec Jean-Benoît Souilh qui joue William, c’est la fameuse scène des haricots. Cela remonte à il y a très longtemps, où, je ne sais pas pourquoi, s’échanger des haricots rouges et des haricots blancs nous a fait pisser de rire. Et on a tellement ri qu’on a dû la couper, et toute l’équipe riait. Il y a d’ailleurs des vidéos en off de ce fameux fou rire, où ni l’un ni l’autre, on pouvait parler, tellement on a ri. Mais souvent, les fous rires, on ne sait pas pourquoi, ça vient et on ne sait vraiment pas ce qui déclenche.

Nous allons pouvoir vous voir le 30 mars sur la RTBF dans Meurtres aux Marquises où vous avez un des deux rôles principaux. Pouvez déjà nous en parler un peu ?
C’est l’histoire d’Alba, qui part en Polynésie pour voir sa meilleure amie, qui va se marier, donc elle est témoin de ce mariage. Seulement, ça ne va pas se passer comme ça car elle va découvrir sa meilleure amie noyée, en pleine mer. Evidemment, comme Alba est policière, elle travaille à la brigade fluviale de Paris, elle ne va pas pouvoir s’empêcher d’enquêter.
N’allons-nous pas vous voir apparaître bientôt dans OPJ ?
Alors oui, OPJ, j’ai tourné cela en juillet. C’était une expérience très jolie et avec une très belle équipe. J’ai eu la chance de tourner avec mon fils qui joue précisément le rôle mon fils dans l’épisode.
Dans votre carrière à la télévision, quel rôle vous avez le plus marqué ?
Alors le rôle, il y en a deux. Il y a évidemment Astrid, qui restera un rôle très marquant et il y a Cindy, que je jouais dans Chef, la série de Clovis Cornillac. Cette femme barmaid, chef de cuisine, qui élève son fils seul, qui se débat seule, tatouée de la tête aux pieds. J’ai adoré jouer cette femme.
Vous avez beaucoup de fans en Belgique. Qu’aimeriez-vous leur dire ?
Eh bien, que je les remercie du fond du cœur. Que sans public, on n’est rien. En fait, si personne ne regarde, les œuvres n’existeraient pas et ne perduraient pas. J’aimerais bien venir faire un coucou en Belgique à tous ces fans. Ce serait un chouette moment.
Pour terminer, quels sont vos projets ?
Eh bien, écoutez, c’est simple, je reprends lundi le tournage de la saison 6 d’Astrid et Raphaëlle jusqu’à mi-mai. On tourne les 4 derniers épisodes de la saison 6 sous la direction de Kamir Ainouz qui avait réalisé Meurtres à Bayeux. Pour l’instant, je ne me concentre que là-dessus.
Propos recueillis par Stéphanie
Photos : Manuarii Bonnefin