Beacoup trop est un spectacle alliant blagues hilarantes et présence scénique inimitable, qui raconte l’histoire de Jérémy Nadeau. Rencontre avec l’humoriste au talent fou qui sera en spectacle chez nous le 22 mai au Centre culturel d’Auderghem et le 23 mai au Trocadéro de Liège.

Où allez-vous chercher la matière pour votre spectacle Beaucoup trop ?
C’est surtout une inspiration du quotidien, de mon entourage.
Un premier spectacle, c’est ce qu’on peut appeler un spectacle de présentation. Donc, en fait, c’est beaucoup de ce que j’ai vécu et de ce que je continue de vivre. Mais je pense que c’est surtout de l’entourage proche et de ce que je vis au quotidien.
Ne parlez-vous pas aussi dans votre spectacle de la bataille interne entre le cœur et le cerveau et de la lutte contre des mauvaises pensées ?
Oui, c’est bien sûr. C’est un long passage sur la bonne et la mauvaise conscience qu’on a tous au moment de prendre des décisions. Et oui, j’ai tout un passage sur ça. Vu que le thème principal du spectacle, c’est « Qu’est-ce que c’est qu’être un homme ? » Aujourd’hui, en 2025, il y a tout ce questionnement de « Est-ce qu’avoir des mauvaises pensées, ça fait de nous quelqu’un de mauvais ? » Et je pense que oui, c’est important de dédramatiser le fait d’avoir des mauvaises pensées. Le plus important, ce n’est pas d’avoir des mauvaises pensées, c’est qu’est-ce qu’on en fait, surtout, de ces pensées.

Vous y parlez aussi beaucoup de vos proches. Ont-ils validé le spectacle ?
Le but, c’est de faire rire et pas de les mettre mal à l’aise. Mais oui, tous les proches dont je parle connaissent le spectacle et l’aiment bien et me soutiennent dans ces blagues que je fais sur eux.
N’avez-vous pas fait du cirque dans votre enfance ?
Non, tout est faux.(rires) Non, je rigole. J’ai fait du cirque quand j’étais plus jeune et j’ai bien aimé cette période. C’était pour le cirque et ça m’a permis aussi, je pense, de commencer à acquérir une certaine aisance avec mon corps que j’utilise aussi beaucoup sur scène car j’ai beaucoup de jeux très physiques. Et oui, je pense que ça a été très bénéfique de faire du cirque.
Vous avez été athlète, pouvez-vous nous en parler un peu ?
J’adore cette question car j’ai fait de l’athlétisme quand j’étais plus jeune. Et je faisais un peu de compétition, etc. Mais ça n’a jamais été à très haut niveau. Et un jour, je l’ai dit, et depuis, c’est devenu une espèce de légende urbaine que j’ai été athlète de haut niveau. Mais je n’ai jamais fait de haut niveau, je voulais juste potentiellement faire ça de ma vie. Et puis, j’ai eu une blessure et j’ai commencé le théâtre. Donc,cela a été en tout cas, la meilleure blessure de ma vie.
Comment cela se déroule quand on commence dans les Comédy Club ?
C’est compliqué, surtout quand on est sur Internet. On n’a pas encore les manières d’écrire de la scène qui sont très particulières. Et du coup, cela a été un peu compliqué au début, surtout d’affronter les bides, c’est-à-dire les blagues qui fonctionnent à l’eau. Mais à mesure, en fait, il y a du travail. Et le stand-up, c’est vraiment une discipline qui nécessite de monter sur scène en permanence pour comprendre, pour apprendre. Et en fait, il n’y a pas de secret n’y a de recette, c’est juste qu’ il faut travailler, travailler, travailler.
Est-ce déjà arrivé qu’il y ait une vanne de trop ?
Oui, ça arrive, bien sûr. Mais ça ne met jamais mal à l’aise. C’est juste, ok, les gens rigolent moins sur celle-là, alors qu’ils rigolaient beaucoup avant. Je sais qu’il faut s’arrêter à celle-là.
Et comment se passe l’interaction entre vous et votre public ?
Ca se passe très bien. Moi, j’ai un public qui est très cool et très bienveillant et qui me soutient. En fait, j’ai de la chance d’avoir un public qui soutient un peu qu’importe la création. Donc cela, c’est vraiment cool et c’est agréable en tant qu’artiste. Et ça se passe toujours très bien, très, très bien.
Que pouvons-nous vous souhaiter ?
Que ça continue le plus longtemps possible. Que ça continue et peu importe le domaine.
Propos recueillis par Stéphanie
Photos Romain Garcin