Aymeric Fougeron : « Je vais commencer un tournage d’un court-métrage d’horreur »

Rencontre avec Aymeric Fougeron qui a joué Lucas dans « Eclipse ».

Si vous deviez vous présenter, que diriez-vous ?

Je suis comédien depuis 4 ans, j’ai grandi en région parisienne, et j’ai commencé par l’écriture quand j’avais à peu près 15 ans. Ensuite, je me suis dit que j’aimais bien joué et j’ai fait du théâtre. J’avais aussi envie de réaliser des films, et en fait, tout s’est un petit peu imbriqué comme ça. Maintenant, je vis autour de ces 3 passions, qui sont l’écriture, le jeu, et aussi la création et la réalisation de films.

Vous avez joué le rôle d’Hugo Lasset dans Prométhée, pouvez-vous nous en parler ?

Oui bien sûr. C’est un projet qui date de 3 ans à peu près, j’ai été très content parce que c’était la première fois que je prenais part à un projet fantastique, et en France, c’est vrai que ce sont des séries et des films qu’on nous propose assez peu. C’est assez peu répandu, notamment à la télévision, et c’est un personnage qui m’a beaucoup marqué. En plus, j’ai eu la chance de jouer au côté de Fantine Harduin avec qui j’avais déjà partagé l’affiche dans un film en Belgique. Hugo, c’était un personnage, un jeune lycéen qui était assez perdu dans sa vie, dans ses envies, et qui, je crois, essayait au maximum d’être un garçon bien. Il devait parfois faire face à certains choix qui ne lui permettaient pas toujours d’agir de la bonne manière, et c’est cela que j’ai trouvé intéressant dans ce personnage. Cette dualité entre ce que l’on veut, nous, pour notre vie, et en tant que personne, et ce que la réalité nous impose parfois de faire, même si cela peut être assez cruel.

Vous incarnez Lucas dans « Eclipse », que pouvez-vous nous dire sur votre personnage? Etait-ce difficile d’interpréter ce rôle ?

Je crois qu’à chaque fois que je commence un projet, que j’approche un nouveau personnage, je doute au toujours beaucoup au début. Si les choses sont assez caractérisées au scénario, j’ai toujours l’impression que tout est possible. J’essaie de faire attention à ne pas partir dans tous les sens, à bien observer le personnage, à respecter profondément ce qu’il est, et c’est vrai que pour Lucas, j’avais beaucoup préparé le rôle. On avait commencé le tournage à la fin de l’été.

Durant tout l’été je m’étais beaucoup questionné, j’avais beaucoup travaillé le scénario. Lucas fait une très très grosse bêtise, au tout début de la série, il y a une lumière en lui qui est très présente, et d’un coup, par l’événement qu’il a causé, il passe dans une phase qui est beaucoup plus sombre, et avec laquelle il fallait que j’arrive à me connecter. Cela a été quand même un sacré défi, un sacré enjeu, parce qu’il faut que ça tienne sur 5 épisodes, et il ne faut pas être une lumière tout le temps. Je me suis beaucoup concentré sur le texte, sur les subtilités du scénario, et puis ce qui était formidable, c’est que j’avais des acteurs en face de moi, qui me rendaient vraiment bien à l’appareil. Je pense à ma mère, Anne Charrier, avec qui j’ai hâte de rejouer. Pour la petite anecdote, au même moment où on tournait Eclipse, Anne tournait aussi sur la série The Walking Dead. C’était une pression particulière pour moi car elle était sur une super production américaine, et en même temps, elle était devant la caméra avec moi. Je me disais, il faut que j’arrive à être à la hauteur, et je veux dire que tourner avec elle, ça m’a beaucoup appris et cela m’a donné des ailes.

Sur Lucas, je voulais vous dire, il y a eu une approche que j’ai beaucoup adoré avec ce personnage, c’était la moto, je n’en avais jamais fait. J’ai passé une formation, et depuis les vacances j’ai le permis moto. J’ai adoré me plonger dans la vie et les passions de mon personnage.

Et de votre personnage d’Anthony, dans « Deux histoires d’amour », que pourriez-vous en dire ?

On a tourné cela avant l’été, on était à la montagne, et c’était un tournage assez unique. C’est une chance d’être immergé dans des décors naturels, et de pouvoir y jouer. Anthony fait partie de ces hommes qui n’ont jamais appris à parler ni à partager avec leur père. Je pense que c’est une frustration pour beaucoup. Sans en dire trop sur le court-métrage, je pense qu’il y a aussi quand même beaucoup d’amour entre eux. Je suis quelqu’un qui aime beaucoup la comédie mais j’adore aussi le drame et, avec le personnage d’Anthony, c’est encore quelque chose d’autre à aller trouver au fond de moi. J’ai beaucoup appris, et j’ai beaucoup aimé ce tournage.

Alors, pour conclure, avez-vous des projets pour la télévision ou le cinéma ?

Je vais commencer un tournage d’un court-métrage d’horreur et je suis trop content car je regarde beaucoup de films d’horreur. Cela va être une sacrée expérience, et là, je suis en train de me plonger dans le texte à fond.

J’ai aussi un projet de théâtre, mais pour l’instant, c’est un petit peu repoussé car il y a des candidats qui ne peuvent plus être sur le projet. J’ai un projet de court-métrage sur lequel on travaille avec un producteur.

Propos recueillis par Stéphanie

Photos : Lucas Gauthier